Le nouveau SARS-CoCV-2 qui a provoqué l’épidémie de COVID-19 est particulièrement préoccupant pour les patients atteints de maladie inflammatoire de l’intestin (MICI).

Comment le covid-19 touche-t-il les personnes ayant une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) ?

Les personnes atteintes de la maladie inflammatoire de l’intestin (MII) ont évidemment de nombreuses questions sur l’épidémie de SRAS-CoV-2. Des questions pour lesquelles, il est difficile de fournir une réponse précise, étant donné le manque de recul et les données qui sont encore fragmentaires aujourd’hui. L’une des premières questions concerne le risque de contracter une infection.

Actuellement, Il n’y a aucune étude qui montre que les patients atteints de MICI sont plus à risque d’infection au COVID-19. On conclue que les personnes atteintes d’une MII courent le même risque d’infection et de complications associées à COVID-19 que la population générale.

 De nombreux patients atteints de MICI utilisent des immunosuppresseurs (immunomodulateurs ou médicaments biologiques) Que devrait dire les gastro-entérologues à propos de ces patients ?

Il n’y a actuellement aucune recommandation spécifique pour les patients traités par des immunosuppresseurs.

Bien que des études antérieures sur les MICI ont montré que les patients sous immunomodulateurs tels que l’azathioprine et la 6-mercaptopurine sont plus sensibles aux virus que les patients sous les médicaments biologiques. On ignore si cette constatation s’applique au COVID-19.

Il n’est actuellement pas recommandé d’arrêter le médicament chez les patients atteints de MII. Parce que, le risque d‘avoir une poussée liée à la maladie est bien plus important que le risque de contracter le SRAS-CoV-2.

Il est conseillé de ne pas arrêter les médicaments contre la MII sauf avis médical.

Si vous êtes infecté par le COVID-19, veuillez discuter avec votre médecin si vous devez surprendre ou arrêter la prise de vos médicaments.

Points à retenir

  • Les facteurs de risque de maladies plus graves comprennent l’âge avancé et les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires ou pulmonaires ; la MICI n’était pas répertoriée à ce stade comme facteur de risque spécial ;
  • Il n’existe actuellement aucune donnée sur l’effet de l’immunosuppression sur la sensibilité ou l’évolution du COVID-19 ;
  • Les patients sous immunomodulateurs ne doivent pas arrêter le traitement pour des raisons préventives.

SOURCE : https://www.cghjournal.org/article/S1542-3565(20)30330-X/pdf