Le cancer du côlon affecte majoritairement les personnes âgées, même s’il apparaît à tout âge. Cependant, les personnes qui sont plus à risque, comme celles qui ont des antécédents familiaux du cancer du côlon, devraient faire un dépistage à l’âge de 50 ans.

C’EST QUOI ?

Le cancer du côlon est parfois appelé cancer colorectal, un terme qui combine le cancer du côlon et le cancer rectal.

Le cancer colorectal commence par une petite masse de cellules non cancéreuses appelées “polype athéromateux” dans les muqueuses du côlon et du rectum .Au fil du temps, les polypes formés deviendront des masses cancéreuses dans le côlon (la transformation prend environ 10 ans).

Ces polypes peuvent être petits et accompagnés de très peu de symptômes.

Des tests de dépistage réguliers peuvent empêcher le cancer du côlon d’apparaître et de se développer par la détection précoce des polypes avant qu’ils ne se transforment en tumeurs cancéreuses.

QUELLES SONT LES CAUSES ?

Le cancer du côlon survient suite aux changements dans l’ADN des cellules saines du côlon. L’ADN de la cellule contient un ensemble d’instructions qui indiquent à la cellule ce qu’elle doit faire.

Lorsque l’ADN est détruit ou modifié, les cellules continuent de se diviser mais de façons anarchiques. Les cellules s’accumulent pour former une tumeur. Au fil du temps, les cellules cancéreuses peuvent se développer pour envahir et détruire les tissus normaux adjacents.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?

La plupart des personnes qui développent un cancer du côlon ne présentent aucun symptôme au premier stade de la maladie.

Les premiers signes diffèrent d’une personne à l’autre et sont liés à la taille de la tumeur cancéreuse et à sa localisation dans le côlon.

Les symptômes peuvent inclure :

1. Des modifications de l’activité intestinale : diarrhée, constipation ou modification de l’apparence des selles et de la fréquence de défécation, pendant plus de deux semaines ;
2. Un saignement de l’anus ou du sang dans les selles ;
3. Des crampes, des flatulences et des douleurs abdominales ;

4. Un sentiment que la défécation n’a pas complètement vidé l’intestin ;
5. Une fatigue ou une faiblesse ;
6. Une perte du poids inexpliquée.


La présence du sang dans les selles peut réfleter la présence d’une tumeur cancéreuse, mais elle peut également indiquer une variété d’autres problèmes de santé. Si la couleur du sang est rouge pâle, cela peut être vu sur du papier toilette, la source est probablement des hémorroïdes ou peut-être une fissure anale ( fissuration dans l’anus).

NB : Certains types d’aliments, comme la betterave ou la réglisse rouge, peuvent rendre les selles rouges. En ce qui concerne les substituts du fer (médicaments contenant du fer) et certains types de médicaments utilisés pour traiter la diarrhée, ils peuvent noircir les selles.

Cependant, il est fortement recommandé que tout signe de saignement dans les selles soit examiné de manière approfondie par le médecin traitant, car la présence du sang dans les selles peut parfois indiquer une maladie plus grave.

QUI EST A RISQUE ?

Les facteurs qui peuvent augmenter votre risque du cancer du côlon comprennent :

L’âge : Le cancer du côlon peut être diagnostiqué à tout âge, tandis que la majorité des personnes atteintes ont dépassé l’âge de 50 ans.
Les antécédents personnels de polypes
Les maladies inflammatoires de l’intestin et du côlon : telles que la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn, peuvent augmenter le risque du cancer du côlon.
Les syndromes héréditaires : les plus courants sont la polypose adénomateuse folliculaire (FAP) et le syndrome de Lynch, également connu sous le nom du cancer colorectal héréditaire (HNPCC).
Les antécédents familiaux du cancer du côlon : vous courez un plus grand risque de développer un cancer du côlon si l’un des parents est atteint de la maladie.
Un régime pauvre en fibres et riche en graisses : certaines études ont révélé un risque accru du cancer du côlon chez les personnes qui ont des régimes riches en viandes rouges et transformées.
Un mode de vie stable : les sédentaires sont plus susceptibles de développer un cancer du côlon.
Le diabète : les personnes atteintes de diabète ou de la résistance à l’insuline sont plus susceptibles de développer un cancer du côlon.
L’obésité : les personnes obèses ont un risque accru du cancer du côlon et un risque accru de mourir du cancer du côlon par rapport aux personnes qui ont un poids normal.
Le tabac : les fumeurs sont plus susceptibles de développer un cancer du côlon.
L’alcool : une consommation excessive d’alcool augmente le risque du cancer du côlon.
La radiothérapie du cancer : la radiothérapie abdominale pour les cancers antérieurs augmente le risque du cancer du côlon.

QUEL DIAGNOSTIC ?

Le processus de numérisation peut révéler des polypes, avant même qu’ils ne se transforment en cellules cancéreuses. Il peut également aider à détecter le cancer du côlon pendant ses premiers stades, lorsque le taux de guérison est encore très élevé.

Plusieurs examens existent, chacun présentant des avantages et des inconvénients. Il est important de discuter avec le médecin traitant :

La coloscopie : utilise un tube long, flexible et mince qui se connecte à une caméra vidéo et à un écran pour visualiser l’ensemble du côlon et du rectum. Si des zones suspectes sont trouvées, votre médecin peut insérer des instruments chirurgicaux à travers le tube pour prélever des tissus (biopsie) pour l’analyse et l’excision des polypes.
Analyses du sang : le médecin peut demander des tests sanguins, comme ceux de la fonction rénale et hépatique, pour suivre votre état de santé général.

Votre médecin peut également effectuer un test sanguin à la recherche d’un produit chimique qui résulte parfois d’un cancer du côlon (antigène cancéreux). En surveillant le niveau d’antigène cancéreux dans votre sang au fil du temps, ses informations peuvent aider votre médecin à connaître la progression de votre maladie et si le type du cancer qui vous a atteint réagit ou non au traitement.

QUEL TRAITEMENT ?

Les trois principaux types du traitement sont :


1. Traitement chirurgical

2. Traitement chimique

3. Radiothérapie

La chirurgie du côlon est la principale solution pour traiter le cancer du côlon. Elle est liée à plusieurs facteurs, dont les plus importants sont :

1. L’emplacement de la tumeur cancéreuse

2. La profondeur

3. La métastase
 


Si la tumeur cancéreuse est présente à la fin du colon, par exemple, une stomie peut être nécessaire, temporaire ou permanente (un trou est ouvert dans la paroi du côlon et un sac spécial y est attaché, qui excrète les sécrétions des intestins). Cet écart peut être temporaire, parfois pour aider l’intestin et le rectum à récupérer après la chirurgie.

COMMENT SE PROTÉGER ?

Plusieurs mesures que vous pouvez prendre pour réduire le risque du cancer du côlon en modifiant votre mode de vie.

1. Mangez des fruits, des légumes et de grains entiers : Ils contiennent des vitamines, des minéraux, des fibres et des antioxydants, qui peuvent jouer un rôle dans la prévention du cancer.
2. Buvez des boissons alcoolisées avec modération, et de préférence pas du tout : si vous choisissez de boire de l’alcool, réduisez la quantité d’alcool que vous buvez à pas plus d’un verre par jour pour les femmes et deux pour les hommes.
3. Arrêtez de fumer : discutez avec votre médecin des méthodes de sevrage qui pourraient vous convenir.
4. Faites de l’exercice : essayez de faire de l’exercice pendant au moins 30 minutes la plupart des jours. Si vous êtes inactif, commencez lentement et augmentez progressivement la durée à 30 minutes. Parlez également à votre médecin avant de commencer tout programme d’exercice.
5. Maintenez un poids santé : maintenez votre poids de santé en combinant une alimentation saine et de l’exercice tous les jours. Si vous devez perdre du poids, votre objectif est de perdre lentement du poids en augmentant l’exercice et en réduisant le nombre des calories que vous mangez. N’hésitez pas à consulter un(e) nutritionniste pour l’aide.

source :

1.Cancer colorectal. Société américaine du cancer. https://www.cancer.org/cancer/colon-rectal-cancer.html.

2.Macrae FA et al. Présentation clinique, diagnostic et stadification du cancer colorectal. http://www.uptodate.com/home.

3.Traitement du cancer rectal (PDQ). Institut national du cancer. http://www.cancer.gov/cancertopics/pdq/treatment/rectal/HealthProfessional.