La procréation médicalement assistée (PMA), consiste à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde pour favoriser l’obtention d’une grossesse. Elle permet de palier certaines difficultés à concevoir, sans nécessairement traiter la cause de l’infertilité.

Quand faire la PMA ?

La PMA s’adresse aux couples en âge de procréer et qui se trouvent dans l’une des situations suivantes :

Une infertilité médicalement confirmées pour le couple ou l’un d’eux, par un bilan d’infertilité

L’un des conjoints est porteur d’une maladie grave, susceptible d’être transmise à son partenaire ou à l’enfant.(1)

Quelles techniques pour qui ?

L’insémination artificielle

Elle consiste à déposer le sperme du conjoint directement dans l’utérus de la femme. On l’a pratique souvent, chez des femmes n’ayant pas de problème de fertilité afin de contourner des difficultés de fertilité d’origine masculine. En effet, les médecins recommande cette technique, qui est l’une des technique des plus anciennes de la PMA, lorsque les spermatozoïdes n’arrivent pas à féconder l’ovocyte. En fait, parfois un trouble modéré chez l’homme provoque cette mobilité réduite des spermatozoïdes. Mais aussi, dans certains cas l’origine remonte à un problème au niveau de la glaire cervicale chez la femme qui retarde la migration des gamètes males.

La fécondation in vitro (FIV) 

C’est une technique à laquelle on a recours dans des situations particulières. Lorsque, par exemple, on constate une obstruction des trompes de Fallope ou dans les cas d’infertilité inexpliquée ou encore dans les cas d’infertilité masculine sévère. Elle constitue également un recours possible, lorsque le recours à un don d’ovules est permis. Ainsi les personnes qui ont connu une ménopause précoce ou qui présentent une insuffisance ovarienne peuvent avoir recours à cette technique.

En outre, la FIV est envisageable après plusieurs essais infructueux d’insémination artificielle.

La FIV est une étape essentielle dans le cadre d’un don d’ovules (applicable dans certains pays du monde), d’un diagnostic préimplantatoire ou de maturation in vitro. C’est aussi la technique la plus souvent utilisée, dans certains pays qui le permettent, dans le contexte d’une gestation pour autrui (avec mère porteuse).

La stimulation ovarienne

On propose généralement, la stimulation ovarienne, soit pour accélérer ou augmenter les chances de conception naturelle, soit pour accroître les chances de réussite de l’insémination. Les spécialistes de la PMA, la recommande donc, souvent pour les femmes souffrant d’absence d’ovulation ou pour celles pour qui l’ovulation ne se fait pas correctement à chaque cycle (dysovulation). On a recours à la stimulation ovarienne également dans le cadre de la fécondation in vitro (FIV), afin de pouvoir prélever le plus d’ovules possible. Ainsi on pourrait les féconder et les transférer tout en améliorant les chances de réussite.

L’injection intra-cytoplasmique de sperme (ICSI)

L’injection intra-cytoplasmique de sperme (ICSI) est une technique que les médecins utilisent dans les cas d’infertilité masculine, lorsqu’il y a absence ou des quantités trop faibles de spermatozoïdes dans l’éjaculat (le sperme est composé de l’éjaculat et des spermatozoïdes). Mais encore, lorsque que le spermatozoïde n’a pas la capacité de percer l’enveloppe de l’ovule. On utilise cette technique également dans les cas d’infertilité inexpliquée ou en cas d’échecs successifs avec la FIV classique.

La maturation in vitro (MIV)

La maturation in vitro (MIV) est généralement offerte aux personnes ayant des ovaires polykystiques (présentant de nombreux petits kystes) et à celles qui sont plus à risque de souffrir du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Les femmes qui produisent naturellement plusieurs follicules (petits sacs dans lequel l’ovule se trouve jusqu’à l’ovulation) peuvent également recourir à la MIV. La MIV peut également être considérée pour les femmes qui produisent à répétition des embryons de mauvaise qualité après des traitements de FIV classique ou n’ayant pas réagi normalement au traitement hormonal.

Le diagnostic préimplantatoire (DPI)

On offre généralement, le diagnostic préimplantatoire (DPI) aux personnes seules ou en couple, fertiles ou infertiles. Soit en vue d’une sélection d’embryon, soit parce qu’ils se savent à risque de transmettre une maladie génétique ou héréditaire à leurs enfants.

Les spécialistes utilisent le DPI aussi, comme méthode de dépistage. Particulièrement, chez les femmes entre 35 ans et 40 ans. Et ce, afin de vérifier «l’implantabilité » de l’embryon et ainsi améliorer les chances de succès de la FIV. On a recours au DPI également, chez les couples qui ont connu des échecs implantatoires répétés. Mais encore chez les couples qui ont subi des avortements spontanés récurrents et inexpliqués.

La gestation pour autrui

La gestation pour autrui, dans certains pays, est une option pour les femmes qui n’ont pas d’utérus ou pour celles dont le grossesse est trop risquée.

C’est aussi, une possibilité pour les femmes qui souhaitent être une mère biologique, mais qui ne veulent pas assumer la gestation (pour des raisons sociales, professionnelles ou autres). C’est aussi une façon pour des hommes seuls ou en couple de concevoir un enfant issu de leurs gènes.

Le don d’ovules

Le don d’ovules, pratiqué dans certains pays, est habituellement proposé aux femmes qui n’ont pas d’ovaires. Mais aussi, on le propose à celles qui souffrent d’insuffisance ovarienne. Dans ces mêmes pays, on le pratique pour les femmes qui ont vécu une ménopause précoce. Les spécialistes le propose aussi pour celles qui sont trop âgées pour procréer de manière naturelle.

Cette pratique est aussi, souvent présente dans les cas de gestation pour autrui. Et ce, afin d’éviter l’établissement de liens affectifs entre la personne qui portera l’enfant et ce dernier.

Le don de spermes dans ces pays se pratique dans les cas où l’infertilité est démontrée médicalement. C’est à dire en cas d’azoospermie ou suite à des échecs de fécondations in vitro avec le sperme du conjoint.

Il peut aussi être indiqué afin d’éviter la transmission d’une maladie héréditaire à l’enfant. (2)

source

1.      Procréation médicalement assistée (PMA) | service-public.fr [Internet]. [cité 8 avr 2020]. Disponible sur: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31462

2.      Lessard Charli, Nathalie P. Techniques de procréation assistée. :43.