Le cholestérol fait partie des graisses indispensables au bon fonctionnement de l’organisme mais, en excès, il augmente le risque de maladies cardio-vasculaires d’où on parle de l’hypercholestérolémie, un trouble métabolique dont le  diagnostic repose sur le dosage de taux plasmatiques de cholestérol total, de triglycérides et des différentes lipoprotéines.

HYPERCHOLESTÉROLÉMIE, C’EST QUOI ?

C’est un taux de cholestérol sanguin plus élevé que la normal, ou par un taux de bon cholestérol HDL bas, ces anomalies contribuent à l’apparition de risque de maladies cardiovasculaires et notamment l’athérosclérose.

1. Hypercholestérolémie pure: Augmentation du taux de cholestérol seulement .

2. Hypertriglycéridémie pure : Augmentation des triglycérides seulement.

3. Hyperlipidémies combinées : Une augmentation du taux de cholestérol et des triglycérides.

QUEL DIAGNOSTIC ?

Le seul diagnostic de l’hypercholestérolémie est donné par l’analyse de sang.

Le cholestérol total peut être mesuré chez des patients non à jeun, mais il est préférable de faire les dosages à jeun ,habituellement pendant 12 h, afin de réaliser un profil lipidique plus exact.

COMMENT ÉVOLUE ?

L’hypercholestérolémie évolue silencieusement sans symptôme jusqu’à l’apparition des complications :

1. Rétrécissement de l’artère visible à l’échographie.

2. Accident vasculaire cérébral.

3. Infarctus de myocarde.

4. Artérite des membres inférieurs. 

Un diagnostic précoce permet d’éviter de telles complications.

QUI EST TOUCHÉ ?

Les principaux facteurs prédictifs de l’hypercholestérolémie dans la population tunisienne sont ; le genre féminin, l’âge 60 ans ou plus, la résidence en milieu urbain et l’obésité androïde (centrale).

A côté des facteurs alimentaires (consommation des aliments gras,…), des facteurs hormonaux très probablement liés à la carence en œstrogènes expliqueraient en partie les pics de prévalence observés chez les femmes après la ménopause (> 50 ans) aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.

Source : DISTRIBUTION ET PRÉVALENCE DES DYSLIPIDEMIES EN TUNISIE : RÉSULTATS DE L’ENQUETE NATIONALE DE NUTRITION .

COMMENT VIVRE AVEC LA MALADIE ?

Une bonne hygiène de vie  permet de mieux contrôler l’hypercholestérolémie. Le changement d’alimentation permet une baisse du mauvais cholestérol.

Pour une bonne hygiène de vie, voici quelques règles simples à mettre en action :

Mangez équilibré en respectant ces 8 conseils

1. Eviter  la consommation de graisses d’origine animale et de graisses grasses saturées: fritures, sauces, beurre, charcuteries, fromages, viandes grasses et les Fast-Food.

2. Privilégier les matières grasses végétales telles que l’huile d’olive.

3. Consommer du poisson 2 à 3 fois par semaine dont au moins une fois du poisson gras grillé .

4. Consommer des aliments riches en polyphénols (thé, cacao).

5. Consommer 5 fruits et légumes chaque jour.

6. Réduire son apport en sel.

L’OMS recommande de limiter la consommation quotidienne de sel à 5 g ou 6 g (2,4 g de sodium).

7. Privilégier les aliments source d’oméga 3, 6 et 9 (noix, graine de lin).  

8. Consommer des aliments source de fibres alimentaires, principalement des fibres solubles comme les légumineuses.

Pour mieux contrôler l’hypercholestérolémie essayer de

1. Réduire le poids en cas de surcharge pondérale (obésité centrale).

2. Arrêter le tabac.

3. Équilibrer son diabète et l’hypertension artérielle.

4. Pratiquer une activité physique régulière : La pratique d’une activité physique d’intensité modérée, durant au moins 20 minutes, de 4 à 7 fois par semaine, est recommandée pour prévenir les troubles cardiovasculaires.