La migraine est très courante dans la population tunisienne, affectant d’avantage les femmes que les hommes. Elle touche surtout les femmes âgées entre 25 et 55 ans. La migraine ne met pas en danger la vie des patients, mais elle affecte gravement leur qualité de vie.

C’EST QUOI ?

C’est une maladie courante et chronique qui se manifeste par des maux de tête fréquents, accompagnés également de perturbations physiques et psychologiques. Elle se caractérise notamment par une durée plus longue et une douleur plus intense que dans le cas des céphalées ordinaires.

La douleur est souvent pulsée et localisée d’un seul côté de la tête, et elle s’accompagne souvent d’autres symptômes, mais parfois elle se déplace également de l’autre côté, puis augmente progressivement en intensité en quelques heures affectant la fonctionnalité d’une personne.

Chez les patients qui souffrent de migraine, les crises surviennent à une fréquence d’environ une fois par mois, mais certaines crises durent plus que 3 jours successifs.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?

Les crises de migraine peuvent entrainer :

1. Des douleurs intenses pendant des heures ou des jours.

2. Des nausées, parfois des vomissements.


3. Une sensibilité excessive aux stimuli, tels que : lumière, bruit et odeur. Rester dans un milieu sombre et calme est un remède simple pour la migraine.


4 . Une sensation de : fatigue, soif, miction excessive, pâleur, transpiration, faim ou manque d’appétit, congestion nasale, froid ou chaleur.

NB :
Bien que certains patients se sentent rafraîchis et gais après la fin de la crise d’autres peuvent ressentir une dépression, une diminution de la capacité de concentration, une sensation d’anxiété et de nervosité.

QUELLES SONT LES CAUSES ?

Il est extrêmement important de découvrir les causes qui favorisent l’apparition de migraines pour réduire la fréquence et également l’intensité de la céphalée.

La génétique et les facteurs environnementaux semblent jouer un rôle.

1. La génétique

La migraine est une maladie à impact familial important. Environ la majorité de ceux qui souffrent de migraine ont un parent au premier degré qui en souffre, et les enfants d’une personne qui souffre de migraine sont plus susceptibles de développer une migraine que les autres.

2. Les facteurs environnementaux

a. Les stimuli sensoriels : les lumières vives, le soleil, les bruits forts, les odeurs intenses ( les parfums, les diluants à peinture,…) ;

b. Le stress et la fatigue ;

c. Les troubles du sommeil;

d. Le jeûne et les repas irréguliers (le saut de certains repas);

e. La consommation abusée de caféine et des boissons alcoolisées ;

f. Les menstruations : les fluctuations de l’œstrogène, comme avant ou pendant les menstruations, la grossesse et la ménopause, provoquent des maux de tête chez de nombreuses femmes ;

g. Les changements d’altitude géographique ou de la pression atmosphérique ;

h. Les additifs alimentaires : notamment des édulcorants (aspartame et glutamate monosodique) présents dans de nombreux aliments.

Il existe certains médicaments qui peuvent accélérer la survenue d’une crise, tels que: nitrates, hormones œstrogéniques ou réserpine.

QUEL DIAGNOSTIC ?

La maladie peut être diagnostiquée sur la base de la description du patient (antécédents de la maladie, anamnèse) et sur la base d’un examen neurologique normal et sain tels que des tests sanguins, une tomodensitométrie (TDM) ou une imagerie par résonance magnétique (IRM).

QUEL TRAITEMENT ?

Le traitement de la migraine vise à arrêter les symptômes et à prévenir les crises futures. Les médicaments utilisés pour traiter les migraines sont divisés en deux catégories principales.

1. Analgésiques: pris pendant les crises de migraine et vise à atténuer les symptômes.
2. Médicaments préventifs : pris régulièrement, souvent quotidiennement, pour espacer les crises de migraine.


Le traitement dépend de la fréquence, la gravité, les signes accompagnant les maux du tête et du degré de leur impact sur les activités quotidiennes .

Le traitement peut comprendre la thérapie cognitivo-comportementale et des techniques de relaxation. Les recherches ont montré que l’exercice en plus de la relaxation musculaire aide à réduire les symptômes.