Le syndrome polykystique (SOPK ) est un trouble hormonal courant chez les femmes en âge de procréation qui provoque des problèmes ovariens. La cause exacte est inconnue, mais le diagnostic précoce est important car il permet de gérer les symptômes et peut empêcher le développement de problèmes de santé.
C’est quoi ?
Qu’est-ce que l’ovaire ?
L’ovaire est la glande sexuelle féminine. C’est l’organe qui produit les cellules sexuelles, les ovocytes sont produits dans l’ovaire avant la naissance. La plupart des ovocytes sont conservés dans l’ovaire sous sa forme immature jusqu’à la période de fertilité. A chaque cycle, un ovocyte reprend sa maturation. Au moment de l’ovulation, l’ovule est libéré dans un délai d’environ 28 jours. L’ovulation se produit généralement dans un seul ovaire et les ovaires alternent entre eux au cours du processus d’ovulation dans chaque cycle (une fois à droite et une fois à gauche).
En cas d’insuffisance ovarienne, due à une maladie ou à une lésion dans l’un des ovaires, l’ovaire sain joue chaque mois le rôle du développement folliculaire et de l’ovulation.
C’est un déséquilibre hormonal qui débute généralement à la puberté, provoquant des problèmes ovariens, ce qui conduit à ce que l’ovule ne se développe pas comme il se doit ou ne soit pas libéré pendant la période d’ovulation.
Le SOPK implique des atteintes à plusieurs systèmes différents, notamment :
1. Le système reproducteur
2. Le système métabolique
3. Le système cardio-vasculaire
4. La peau et les cheveux
QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?
Le syndrome des ovaires polykystiques est associé à de nombreux symptômes :
1. L’infertilité due à des problèmes d’ovulation
2. L’obésité et la prise du poids
3. L’acné
4. La peau grasse
5. L’hypertrichose : augmentation de la croissance des cheveux sur le visage, la poitrine ou les cuisses
6. Les taches sombres et l’épaississement de la peau, en particulier dans le cou et les aisselles
7. La chute de cheveux
QUELLES SONT LES CAUSES ?
Les ovaires produisent les hormones (des produits chimiques qui contrôlent les fonctions du corps) d’œstrogène (hormone feminine) et d’androgène (hormone masculine en faible quantité).
Chez les femmes touchées, les hormones sont déséquilibrées, elles ont des androgènes ou des œstrogènes plus élevées, ce qui provoque la croissance des kystes (sacs remplis du liquide) sur les ovaires, dont la cause exacte est inconnue, mais des facteurs génétiques et environnementaux peuvent contribuer à son développement.
QUI EST A RISQUE ?
Le risque de kystes ovariens augmente en cas :
Endométriose : cette condition provoque la croissance des cellules de l’endomètre. Certains tissus peuvent coller à l’ovaire.
Infection pelvienne sévère : si l’infection se propage aux ovaires, elle peut provoquer des kystes.
Kystes ovariens antérieurs : si vous avez un kyste, vous pouvez en développer davantage.
Autres :
Obésité
Antécédents familiaux du SOPK
Résistance à l’insuline
Niveau élevé d’hormone androgène
QUEL TRAITEMENT ?
Il n’existe pas un traitement permanent, mais les symptômes peuvent être contrôlés avec une variété de traitements. Les options diffèrent également d’une personne à l’autre :
Changement du style de vie : en perdant du poids avec un exercice modéré
Médicaments pour :
1. Régulation menstruelle (comme : contraceptifs oraux ou progestatifs)
2. Production et stimulation d’ovocytes
3. Croissance et perte de cheveux indésirables
Chirurgie : une intervention chirurgicale simple appelée cautérisation ovarienne (par endoscopie) pour traiter les problèmes de fertilité associés au SOPK.
Conseils aux personnes atteintes du SOPK :
1. Maintenez un poids santé
2. Réduisez la consommation d’aliments riches en glucides et les fruits
3. Faites de l’exercice régulièrement
4. Faites un suivi régulier avec votre médecin
5. Assurez-vous de prendre tous les médicaments prescrits
6. Arrêtez de fumer
Les femmes atteintes en plus de l’obésité peuvent être plus susceptibles de souffrir du diabète gestationnel et d’hypertension artérielle après la grossesse, il est donc conseillé de suivre certaines directives générales :
1. Avoir un poids santé avant la grossesse
2. Contrôle régulier de la glycémie au cours de la grossesse
3. Réduire la consommation de caféine
4. Prendre de l’acide folique, parlez-en à votre médecin pour savoir de combien vous avez besoin.
source :
- Lobo RA et al. Syndrome des ovaires polykystiques. Dans: Gynécologie complète. 7e éd. Philadelphie, Pa. (7e édition, Philadelphie, Pennsylvanie): Elsevier; 2017. https://www.ibrahimaidibe.com/medias/draidibe/pro/mise-a-jour_2017_tome_2.pdf.
- Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction Vol 28, N° 6 – octobre 1999 p. 510
